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Mary arriva enfin. Elle avait suivi Malio depuis un bon moment mais avait fini par le perdre en cours de route. Cependant, elle était persuadée qu'il était par ici. De toute manière, le chemin qu'avait prit Malio ne menait qu'à cet endroit. D'ailleurs... ce lieu était d'une telle beauté... c'était impressionnant. La vampire pénétra alors dans le temple. À peine fut-elle entrée qu'elle entendit... des sanglots ?
La petite vampire se cacha alors dans un coin, le plus silencieusement possible. Les phrases que Malio prononcait était bien perceptibles pour la jeune fille, étant donné le silence de mort qui régnait ici. Mais de quoi parlait t-il... ?
Malio : "...Irène...
...Tyan...
...Je suis désolé...
...J'aurais dû le savoir...
...Pourtant ça a été...
...L'amour est tellement...
...Je vous vois encore...
...Pourtant...
...Heindel est si cruelle..."
-Que...
Elle commençait à comprendre. Se souvenait t-il enfin ? Et avait-il un lien avec le conflit étant arrivé il y a quelques années auparavant ? Mary se mordit la lèvre. Elle mourrait d'envie de savoir la vérité.
La jeune fille, en faisant un geste brusque, fit tomber un objet fragile qui se brisa en tombant au sol. Mary poussa un juron.
Sa bulle brisée, Malio, ou plutôt celui qui semblait être Malio, se releva, droit en face de la fille. Il planta son regard dans le sien mais à la place de son habituel regard chocolat, c'était un regard bleu clair, glace, froid. Il semblait l’analyser, la détailler, presque comme si il ne la reconnaissait pas.
En un peine un mouvement, il se retrouva à ses côtés et souleva son menton et rapprocha son visage du sien avec un sourire arrogant sur le visage, un sourire qui ne lui correspondait pas en fait.
Malio (?) : Alors tu es Mary hein ?
Il l'embrassa d'un geste rapide et souple sur la bouche. C'était léger et éphémère d'ailleurs, juste après, il s'effondra dans ses bras, inconscient.
Mary ne comprit rien. Lorsqu'il s'était relevé pour la regarder, elle avait l'impression que... ce n'était pas lui. Pourquoi un regard aussi glacial ? La jeune fille fit un bond lorsque celui-ci a pparu juste à des côtés, ne l'ayant pas vu venir. Et là... Elle se crispa. Juste au moment où il l'embrassa. Ça avait beau être rapide, elle était devenue écarlate sur le coup. Puis, elle le rattrapa lorsqu'il s'effondra.
-M... Malio ?!
Elle le serra dans ses bras, paniquée.
Il ouvrit aussitôt les yeux. Des yeux biens bruns. Il était à nouveau lui. Il regarda à l'instant la jeune fille et se demanda pourquoi elle le serrait dans ses bras avant de se rappeler toute la scène déroulée juste avant, il n'avait pas été lui-même et pourtant...il en avait quand même honte d'une certaine manière. Il se recula précipitamment, rouge.
Malio : D-Désolé...Je n'ai pas pu me contrôler...Ce n'était pas...Je ne voulais pas le faire maintenant.
Toujours aussi rouge, la jeune fille regarda son ami, enfin redevenu lui même. Elle était dos collé au mur, sans bouger. Elle cligna plusieurs fois des yeux, sans le quitter du regard, et bégaya :
-Co... comment ça... tu ne voulais pas le faire maintenant ?
Malio : Je...j'ai dit...ça ?
Il rougit encore plus. Quelle bourde il avait fait ! Il n'était pas sûr de ses sentiments, c'était tellement instable ! Et c'était la première fois dans sa vie qu'il tombait amoureux, il ne savait pas du tout comment le gérer...Il respira un grand coup et dit à voix assez inaudible.
Malio : Je...c'est sûr que j'aurais bien aimé le faire plus tard...
Mary déglutit. Son coeur battait si vite et si fort, que ça lui faisait presque mal à la poitrine. Alors... était-il amoureux ? Pour ce qui était d'elle, depuis qu'elle était avec lui, une étrange sensation s'emparait d'elle. À chaque fois. Et un sentiment qu'elle n'avait jamais connu avant. C'était ça l'amour ? Non ! On ne peut pas tomber amoureux aussi rapidement... La jeune fille baissa alors la tête, regardant le sol. Ses mèches blondes cachaient ainsi son regard écarlate ainsi que son visage doux et si pâle.
-Ça... ça veut dire... que tu m'aime ?...
Percé à jour ? Oui totalement. Il ne pouvait pas la regarder dans les yeux ou il sentait qu'il allait fondre.
Malio : O...oui.
Il respira un grand coup, la regardant soudainement bien qu'elle avait les yeux baissés au sol.
Malio : Oui c'est ça. Je t'aime Mary.
Après un petit moment d'hésitation, Mary releva enfin la tête, plongeant son regard dans celui de Malio. Puis, un sourire se dessina petit à petit sur son visage. Ce si beau sourire qu'elle lui adressait tant de fois. Ce sourire qui voulait tout dire. Son coeur ne cessait de battre la chamade, et une chaleur ardente se fit ressentir au niveau de sa poitrine.
C'est ça l'amour... se répéta t-elle encore une fois.
- J-je... je crois que moi aussi...
Il se rapprocha d'elle et déposa un baiser sur ses lèvres. Cela n'avait rien avoir avec celui précipité de ''Malio''. C'était doux, affectueux, langoureux, amoureux quoi. Puis il se défit du baiser et la serra dans ses bras, heureux.
Mary répondit à son baiser avec tendresse, bien qu'elle était très maladroite, ce qui prouvait bien que c'était son premier baiser. Elle ferma les yeux lorsqu'il la prit dans ses bras. Elle se sentait si bien.
Malio dû interrompre ce moment, à contrecœur.
Malio : Il faut qu'on aille donner la lettre à Irène...Et il y a bien une lettre pour moi.
Énuméra-t-il assez sombrement.
Elle hocha la tête, quand même un peu déçue.
-Il y en a une pour toi ? Tu peux me la montrer, alors.. ?
Malio : On...l'ouvrira après qu'Irène ait ouverte la sienne, si cela te va...J'ai le sentiment que cela va aider Irène à parler...
Malio : Je pense qu'elle est dans notre classe. Celle des Terminales A, c'est au dernier étage. On y va ?
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"Poursuis tes rêves, suis ton cœur et ne t'arrête jamais"
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La salle était toujours la même, presque pareille à celle d'une église. Un autel encadré de deux escaliers faisait face à des rangées de bancs et de tables et à la porte. Un silence calme, presque religieux flottait autour de cette salle et les nombreux vitraux filtrant la lumière renforçaient cette atmosphère si particulière.
Malio se tenait pile devant l'autel. Assis la tête dans ses genoux, il tremblait de tout son corps et si on écoutait bien les bruits, on aurait pu presque dire qu'il...pleurait ?
Il murmurait des phrases qui ne semblaient même pas lui appartenir, comme si il était quelqu'un d'autre à ce moment précis...
Malio : "...J'étais resté tard avec elle ce soir-là...
...On avait feuilleté des livres...
...Un livre interdit...
...Je l'avais forcée...
...Cette lueur rouge...
...Elle m'avait sauvé...
...Et ce n'était pas...
...Ce n'était pas sa faute.."